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L’humiliation, un virus délétère

nov. 09, 2020

Souvent non identifiée, l’humiliation est une blessure courante du quotidien qui agit comme un virus délétère et contaminant pour bon nombre d’entre nous.


Par exemple lors de situations ou relations au travail qui nous font ne pas nous sentir à la hauteur, pas assez performant, créatif, flexible, ou pas assez positif, enthousiaste (pour ne pas dire « obéissant »), dans la parentalité ou l’éducation des enfants lorsque des parents soucieux de la réussite de leurs enfants  ou simplement stressés eux-mêmes exercent une pression excessive ou inadaptée sur leurs enfants, en politique dans un contexte qui infantilise, discrimine, limite la liberté d’expression ou d’action et sanctionne, ou encore dans un système économique qui divise et exploite l’individu… A cela peut s’ajouter des violences et abus psychologiques, verbales, physiques… à la maison, au travail, dans les institutions, à l’école, ou encore sur les réseaux sociaux .


Sentir que nous manquons de valeur, que nous sommes médiocres, inadaptés ou ridicules, c’est comme un boulet que nous pouvons traîner longtemps derrière nous. Vécue jeune, l’humiliation ancre en nous et de façon inconsciente le sentiment de ne pouvoir être reconnu comme une personne de valeur et digne de respect, et la croyance d’être une personne faible, moins bien ou moins importante que l’autre.


Ce sentiment d’humiliation provoque un sentiment de honte et d’impuissance que nous allons chercher à enterrer au plus profond de nous, nous empêchant d’accéder à la paix intérieure, à des relations paisibles de confiance et à la réalisation de soi. Difficile à gérer, la blessure d’humiliation nous pousse à mener des combats pour se montrer à la hauteur, pour être apprécié, estimé. Elle nous incite aussi parfois à rendre la pareille, à faire subir un traitement analogue à plus faible que soi par pulsion destructrice, ou encore à feindre l’indifférence, technique de manipulation pour se donner un faux air de supériorité en fermant son coeur. Nous passons alors de la position de victime à celle du bourreau.


Pour sortir de cet engrenage malheureux, peut-être pouvons-nous commencer par nous observer avec nos propres blessures d’humiliation du quotidien et du passé, à distinguer leurs conséquences sur nos comportements et relations avec les autres…Peut-être pouvons-nous accepter d’accueillir ces blessures et ces sentiments d’impuissance, de honte, de culpabilité avec bienveillance et compassion ou nous faire accompagner pour progressivement et en douceur augmenter la conscience de soi et pouvoir enfin renouer avec son pouvoir personnel créateur, avec la paix et la joie.




Auteur: Florence Le Gal

www.neuroplenitude.fr

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